Il Congresso Internazionale di Storia Marittima sull’Ausonia
print this pageIn base al secondo verbale del Consiglio Direttivo del Centro del 16 febbraio del 1968 si apprende che il Comitato Scientifico aveva stabilito di rinviare all’anno successivo il primo grande convegno in cui era coinvolto il Centro: si trattava del «Congresso internazionale di storia marittima» la cui organizzazione quell’anno spettava all’Italia e dunque a Melis.
Si trattava di un impegno considerevole anche dal punto di vista economico, fortunatamente il Comune di Prato offrì un rilevante contributo. La preparazione di questo particolarissimo incontro stava assorbendo molte energie a Federigo Melis che aveva deciso di organizzarlo a bordo di una nave da crociera. Come prima cosa doveva scegliere il porto di partenza: Livorno, Genova o Venezia. Da Prato aveva scritto al sindaco di Venezia per le varie questioni logistiche e finanziarie; nell’occasione gli comunicò che «Se la sua risposta sarà favorevole, la nave scelta sarà l’“Ausonia” in partenza il 12 settembre o il 26. Il viaggio durerà 10 giorni e potremo tenere una seduta a terra a Dubrovnik, che sarà il primo scalo. Gli ulteriori scali previsti sarebbero: Beirut, Famagosta, Istanbul, Pireo e Bari.
Con la Società armatrice ho già stabilito tutte le modalità del noleggio, ottenendo dei prezzi davvero vantaggiosi, perché oscillanti – a seconda delle cabine e del numero dei posti di ciascuna - fra Lit. 110.000 e 150.000, in una nave meravigliosa, completamente climatizzata e che tiene in maniera eccellente il mare» (Melis a Braudel, 26.7.1968).
A quel favoloso convegno parteciparono oltre ai convegnisti, molti pratesi incuriositi da quella speciale occasione e probabilmente lo stesso Braudel che il 2 agosto del 1968 scriveva all’amico fiorentino: «Si tout s’arrange avec l’Ausonia, ou une autre navire, comptez fermement sur la présence de Paulette et la mienne. Nous adorons la mer l’un et l’autre”.
Cher Ami, je me réjouis des bonnes nouvelles que m’apporte votre lettre sur votre santé tout d’abord, sur vos travaux et vos activités. J’applaudis des deux mains. Je dois être en principe, le 19 octobre, à Prague pour y recevoir la médaille Pilecky, si tout va bien en ce pays sympathique mais aussi menacé. Donc par prudence choisissons le rendez-vous le plus tardif que vous puissiez m’offrir, soit le 27 octobre. Vous pouvez absolument compter sur ma présence. Si tout s’arrange avec l’Ausonia, ou une autre navire, comptez fermement sur la présence de Paulette et la mienne. Nous adorons la mer l’un et l’autre. Dans tout ce que vous me dites avec votre gentillesse habituelle, un détail seulement pourrait me déplaire. J’ai reçu les admirables agrandissements et les photographies du merveilleux copialettere de l’Archivio Salviati de Pise. La lecture sans être facile ne dépasse pas nos forces. Mais je voudrais, très cher ami, régler la note des dépenses, sinon je n’oserai plus rien vous demander à ce sujet et à d’autres sujets. Tout cela très grave, alors donnez-moi raison avec le sourire.
Je n’irai pas à Bloomington, la “révolution” de mai m’a trop pris de temps, j’ai besoin de solitude, de travail tranquille. Et je goûte ces biens inestimables avec ravissement: travailler le matin, circuler l’après-midi. La seconde partie de mon livre s’achève. Je serais donc enchanté d’avoir le texte de votre communication à Bloomington, à la fois pour moi et pour les Annales. Surtout ne travaillez pas outre-mesure. Allez tranquillement déjeuner chez Nando, à Pise, c’est une bonne adresse. Présentez mes hommages et nos amitiés à Madame Melis, nos bons souvenirs à Elena Cecchi que nous n’oublions pas. À vous très cordialement, très affectueusement.
F. Braudel
PS En mettant cette lettre à la poste, je trouve la vôtre. D’accord pour le 26. Mille pensées affectueuses.
Paulette Braudel